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Contestation au sein du Conseil Présidentiel de Transition : Violation de l’Accord lors de la désignation du Premier Ministre

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Une nouvelle polémique secoue le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) en Haïti, alors que la désignation de Fritz Bélizaire au poste de Premier Ministre suscite un désaccord entre les membres. Trois des neuf membres du CPT contestent fermement cette désignation, arguant qu’elle viole l’Article 6 de l’Accord du 3 avril 2024 qui régit le choix du Premier Ministre de la transition.

Selon l’Article 6 en question, le Premier Ministre doit être nommé par le Conseil Présidentiel de Transition en consultation avec les signataires de l’accord ainsi que d’autres structures politiques et de la société civile. De plus, cette nomination doit se faire sur la base d’une liste d’un nom soumis par chacun des secteurs, ne dépassant pas un total de quinze candidatures. Cette procédure a été mise en place pour garantir une sélection équitable et transparente du Premier Ministre, reflétant les diverses sensibilités et intérêts au sein de la société haïtienne.

Cependant, la désignation unilatérale de Fritz Bélizaire par un groupe majoritaire de quatre membres du CPT contredit clairement les dispositions de l’Accord. Les membres contestataires soulignent que cette décision ne respecte pas les mécanismes et les critères établis dans le document sur l’organisation et le fonctionnement du Conseil Présidentiel de la Transition, faisant ainsi fi des principes fondamentaux de démocratie et de concertation.

Cette contestation met en lumière les tensions internes au sein du CPT et soulève des interrogations quant à la légitimité et à la crédibilité de ses décisions. Dans un contexte où la stabilité politique et la gouvernance démocratique sont plus que jamais nécessaires pour surmonter les défis socio-économiques et sécuritaires auxquels Haïti est confronté, il est impératif que le Conseil respecte scrupuleusement les principes énoncés dans l’Accord du 3 avril 2024.

Cette crise au sein du CPT souligne l’urgence d’un dialogue inclusif et constructif entre toutes les parties prenantes afin de trouver une solution viable et respectueuse des normes démocratiques, dans l’intérêt supérieur du peuple haïtien.

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Hausse Alarmante des Prix en Haïti : L’Inflation Frappe Fort

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L’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI) a récemment diffusé son dernier bulletin, mettant en évidence une augmentation significative de l’Indice Général des Prix à la Consommation (IPC) en février 2024. Passant à 391,3 en mars, cette augmentation mensuelle de +4,7% souligne une tendance à la hausse, avec une inflation annuelle atteignant 26,7% en mars 2024, comparativement à 23,0% le mois précédent.

Cette inflation mensuelle est le résultat de plusieurs facteurs, les principaux étant les suivants :

  • Les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées ont enregistré une hausse de +6,4% sur un mois et de 37,5% sur un an.
  • Les articles d’habillement et les chaussures ont connu une augmentation de +4,0% sur un mois et de 20,7% sur un an.
  • Les coûts liés au logement, à l’eau, au gaz, à l’électricité et autres combustibles ont augmenté de +2,48% sur un mois et de 26,9% sur un an.
  • Les meubles, les articles de ménage et l’entretien courant du foyer ont enregistré une hausse de +3,1% sur un mois et de 19,5% sur un an.
  • Les prix des restaurants ont augmenté de +5,1% sur un mois et de 22,5% sur un an.

Les produits qui ont enregistré les plus fortes hausses annuelles se situent principalement dans les secteurs de l’alimentation, des vêtements et des chaussures, du logement et des meubles.

Cette tendance à la hausse concerne à la fois les produits locaux et les produits importés, avec des augmentations annuelles de 26,8% et 26,5% respectivement.

L’IPC varie également selon les régions géographiques, les régions Sud et Reste Ouest enregistrant les hausses de prix les plus élevées.

Cette augmentation des prix soulève des préoccupations quant à son impact sur le coût de la vie des Haïtiens et sur la stabilité économique du pays.

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Le président kényan Ruto confiant malgré les obstacles pour la mission en Haïti

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Le président kényan, William Ruto, a exprimé sa confiance vendredi quant à la réalisation d’une mission soutenue par l’ONU chargée de réprimer l’anarchie alimentée par les gangs en Haïti.

Le Kenya a proposé d’envoyer environ 1 000 policiers à la tête d’une force multinationale pour la nation caribéenne troublée, le déploiement étant prévu dans quelques semaines.

On avait spéculé qu’un premier contingent arriverait la semaine dernière pour coïncider avec la visite d’État de Ruto à Washington, mais une équipe de reconnaissance a plutôt été envoyée pour effectuer des travaux de reconnaissance.

“À la lumière du rôle de premier plan du Kenya dans la mission de soutien à la sécurité multinationale (MSS) mandatée par le Conseil de sécurité de l’ONU en Haïti, j’ai reçu un exposé complet de l’équipe qui a entrepris une mission d’évaluation pour vérifier l’état de préparation au déploiement de nos agents”, a déclaré Ruto sur X, autrefois Twitter.

“Je suis confiant dans l’accomplissement du mandat de la résolution 2699 du Conseil de sécurité des Nations unies”, a-t-il déclaré, faisant référence à la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU en octobre de l’année dernière qui a approuvé la mission de sécurité.

Ruto avait déclaré à la BBC il y a une semaine lors de sa visite à Washington qu’il s’attendait à ce qu’une force kényane arrive dans environ trois semaines.

Cependant, la mission est confrontée à un nouveau défi juridique au Kenya, où un petit parti d’opposition et ses dirigeants ont déposé une plainte pour tenter d’empêcher le gouvernement d’envoyer des policiers en Haïti.

La plainte vise à tenir le gouvernement en mépris, arguant qu’il avait “sciemment ignoré” une ordonnance du tribunal de janvier interdisant le déploiement comme anticonstitutionnel et illégal.

La Haïti souffre de pauvreté, d’instabilité politique et de catastrophes naturelles depuis des décennies, et la force multinationale a pour mission d’aider sa police affaiblie à contenir de puissants gangs criminels.

Outre le Kenya, d’autres pays qui ont exprimé leur volonté de rejoindre la mission incluent le Bénin, les Bahamas, le Bangladesh, la Barbade et le Tchad.

Les États-Unis fournissent un financement et un soutien logistique, mais pas de troupes sur le terrain en Haïti, le pays le plus pauvre des Amériques.

Dans une déclaration plus tôt cette semaine, Human Rights Watch a déclaré que la mission multinationale était encore confrontée à des obstacles juridiques et financiers, ainsi qu’à des préoccupations en matière de droits de l’homme.

“Une question clé est de savoir si les pays impliqués prennent des mesures suffisantes pour garantir que la MSS respecte les droits de l’homme”, a-t-il déclaré mardi.

Une mission de l’ONU qui a opéré en Haïti de 2004 à 2017 a été entachée d’accusations d’abus sexuels ainsi que d’une épidémie de choléra – introduite par des casques bleus – qui a tué environ 10 000 Haïtiens.

La police kényane est souvent accusée par des groupes de défense des droits de l’homme d’utiliser une force excessive et de commettre des meurtres illégaux, et la justice est rare avec peu d’exemples d’agents tenus pour responsables.

HRW a également déclaré que le “fonds fiduciaire” pour la dernière opération soutenue par l’ONU avait reçu 21 millions de dollars, loin en dessous des coûts opérationnels initiaux estimés à 600 millions de dollars.

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Le président du Kenya défend l’utilisation d’un avion privé pour un voyage aux États-Unis

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Le président kenyan, William Ruto, a récemment répondu aux critiques concernant l’utilisation d’un avion privé pour son déplacement aux États-Unis, affirmant que le coût de ce vol n’était que de 10 millions de shillings (73 000 dollars), loin des 1,5 million de dollars supposés pour la location d’un Boeing 737-700 VIP.

M. Ruto a précisé que l’avion avait été mis à disposition par “des amis” du pays à un prix réduit, alors qu’il avait initialement envisagé d’utiliser la compagnie aérienne nationale, Kenya Airways, pour économiser de l’argent. Il a souligné son souci de ne pas gaspiller les fonds publics, ajoutant qu’il avait été informé que l’avion le moins cher coûterait environ 530 000 dollars.

Ces déclarations ont toutefois suscité des interrogations et des critiques en ligne, certains Kenyans demandant des précisions sur l’identité de ces “amis”. La présidence a plus tard révélé que les Émirats arabes unis avaient contribué à financer ce vol, soulignant les partenariats et le soutien mutuel entre nations.

Le voyage officiel de M. Ruto aux États-Unis, premier du genre pour un dirigeant africain depuis plus de 15 ans, a permis d’obtenir plusieurs accords d’investissement pour le Kenya. Malgré cela, le président a dû justifier les coûts du voyage, affirmant que l’avion de luxe utilisé était en fait moins cher que les vols commerciaux.

Cette controverse s’inscrit dans un contexte de méfiance publique quant à l’utilisation des fonds publics, exacerbée par les récentes augmentations d’impôts sous le gouvernement de M. Ruto, qui ont provoqué le mécontentement des citoyens.

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