Les gangs exercent un contrôle alarmant sur une grande partie de Haïti, notamment sur près de 90% de Port-au-Prince, ses alentours, ainsi que sur l’aéroport et le port maritime.

Munis d’armes plus sophistiquées que la police locale, ils perturbent la circulation des personnes et des marchandises, aggravant ainsi une crise qui affecte tout le pays. Leur comportement extrêmement violent et cruel, allant du recrutement forcé aux actes de viol et de meurtre, implique principalement des jeunes de moins de 18 ans.

En octobre dernier, le Conseil de sécurité a donné son aval pour une mission multinationale non-onusienne destinée à renforcer la sécurité.

La situation sur le terrain, ainsi que le déploiement de cette mission qui pourrait être confrontée à des jeunes membres de gangs, suscitent de sérieuses préoccupations.

“« Je voudrais me rendre en Haïti pour discuter avec les gangs personnellement » Virginia Gamba,

L’ONU Info a reçu la Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés pour discuter de cette situation et de la stratégie que son Bureau envisage d’adopter. Lors de cet entretien, Virginia Gamba a confirmé que les six violations graves sous la surveillance de son Bureau se produisent fréquemment en Haïti. Elle a également partagé le message qu’elle souhaite transmettre aux gangs et a évoqué les solutions possibles pour sortir de cette crise.