ACTUALITÉS
“Les luttes internes persistent au sein du Conseil Haïtien, laissant planer le doute sur son avenir alors que le pays sombre dans la crise”
Hier, mardi 30 avril 2024, la majorité des membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a choisi Édgard Leblanc Fils, représentant du Collectif des partis politiques du 30 Janvier, pour occuper la présidence. Cette décision a été prise en lieu et place des élections qui devaient avoir lieu à cette date. En outre, Fritz Belizaire a été proposé comme nouveau Premier Ministre chargé de diriger le prochain gouvernement transitoire.
La majorité des membres du conseil, composée de Smith Augustin (RED/EDE/Compromis Historique), Louis Gérald Gilles (accord du 21 décembre), Emmanuel Vertilaire (Pitit Desalin) et Edgard Leblanc Fils (Collectif des partis politiques du 30 Janvier), a soutenu cette décision, tandis que la minorité, constituée de Leslie Voltaire, Fritz Alphonse Jean et Laurent St-Cyr, ne l’a pas approuvée.
Il est important de noter que cet accord n’engage que la majorité des membres du Conseil et non l’ensemble de ses membres.
Dans son discours inaugural en tant que président du CPT, Édgard Leblanc Fils a souligné l’engagement du conseil à agir dans la transparence et a affirmé qu’il ne serait qu’un coordonnateur, le travail étant celui de toute l’équipe. Il a également promis que des mesures seraient prises pour restaurer la sécurité dans le pays dans les prochains jours, soulignant que la sécurité est essentielle pour des élections crédibles et pour la stabilité du pays.
Le mandat du CPT et de ses neuf membres, dont Édgard Leblanc Fils, s’étend jusqu’au 7 février 2026, avec pour mission de fournir des résultats tangibles.
Cependant, le Bureau de Suivi de l’Accord de Montana a qualifié de complot la coalition des quatre secteurs ayant conduit au choix d’Édgard Leblanc Fils comme président du CPT et au désignation de Fritz Belizaire comme futur Premier Ministre, rejetant ainsi le consensus trouvé au sein du Conseil. Cette situation souligne les luttes internes au sein du Conseil et soulève des interrogations sur son avenir, dans un contexte où Haïti traverse une période difficile et où les intérêts personnels semblent prévaloir sur l’intérêt général. La résolution de cette crise semble être un défi de taille pour l’avenir du pays.